Plus de bleu en rue, moins dans les bureaux

le vendredi 15 février 2019 16:15 Communiqué de presse

Aujourd'hui, la Commission permanente de la police locale (CPPL) présente à Namur son mémorandum à tous les décideurs politiques, en présence du ministre de la Justice Koen Geens et du ministre de l’Intérieur Pieter De Crem. La CPPL entend faire connaitre ses domaines d’action prioritaires à l’ensemble des instances de police, des autorités et des présidents de parti.

La CPPL estime que les tâches d'ordre administratif et procédural doivent être réduites au maximum. Au cours de cette législature, le ministre de la Justice Koen Geens a pris de nombreuses mesures qui ont permis une diminution drastique de la charge de travail administrative pour les agents de police.

Grâce à la numérisation du traitement des amendes de roulage via le projet Crossborder, environ 250 équivalents temps plein de la police locale ne doivent plus traiter manuellement les amendes, les insérer dans des enveloppes et les envoyer. Les frais d’envoi ont diminué de 1,9 millions d’euros, un budget consacré depuis cette année aux achats communs de la police locale et de la police fédérale, notamment pour les véhicules ou le matériel informatique.

Les procès-verbaux se numérisent également

Le Ministre a permis légalement à la police de signer les PV numériquement. A l’avenir, l’ensemble des procès-verbaux pourront ainsi être archivés, transmis et traités numériquement. Sur les plans technique et réglementaire, cette initiative doit encore être mise en œuvre. C’est une condition sine qua non pour entamer la chaîne numérique des procès-verbaux. Actuellement, l’arrêté royal est analysé par l’organe de contrôle COC pour avis.

Le service minimum au sein des prisons est traité en ce moment en Commission Justice. La police locale est depuis longtemps demandeuse d'un service minimum garanti, étant donné que les missions de surveillance des détenus peuvent peser lourd sur la capacité des corps de police locale concernés.

Collecteurs de salive

Conjointement avec le ministre de l’Intérieur Pieter De Crem, le ministre de la Justice Koen Geens a veillé à ce que le transfèrement et la mise à disposition des détenus aux palais de justice soient effectués majoritairement par la police fédérale d’ici la fin de l’année. Cette tâche a été endossée par la police locale durant 17 ans. Une directive relative à la nouvelle répartition du travail entre les polices locale et fédérale est en cours d’élaboration. La police locale enregistre ainsi un gain de capacité de 350 équivalents temps plein.

En outre, la consommation de drogues au volant sera prochainement plus vite détectée grâce à des collecteurs de salive. L’introduction de tests salivaires avait déjà simplifié les contrôles. D’ici le 1er avril, les collecteurs de salive seront fournis à la police locale. Par ce biais, un docteur ne devra plus prélever un échantillon sanguin afin de disposer d’une preuve concluante juridique sur la consommation de drogues.

Koen Geens : « La sécurité est une responsabilité collective et la police locale en est la pierre angulaire. En précisant ainsi ses priorités pour les quatre prochaines années, elle exprime son sens des responsabilités à l’égard de la société. J’ai moi-même déjà pris des initiatives visant à améliorer l’efficacité de la police locale, et je ne manquerai dès lors pas de transmettre le mémorandum de la Commission permanente de la police locale à l’ensemble des acteurs pertinents actifs au sein de l’appareil judiciaire ».

Pieter De Crem : « Le travail de la police locale est donc, par excellence, un service rendu par des personnes au profit d’autrui, et se caractérise en particulier par sa proximité. Votre rôle en tant que policier de proximité est donc essentiel : la proximité que vous garantissez, permet aux citoyens de mieux vous reconnaître. Cette identification crée, à son tour, une relation de confiance. Cette confiance qui s’installe entre les riverains mêmes ou entre un riverain et son agent de quartier par exemple, est, encore et toujours, le meilleur moyen de favoriser la cohésion au sein d’une communauté locale. J’ai donc bien compris que le fait d’accorder davantage de moyens aux agents de quartier n’est pas un luxe superflu et que ces moyens supplémentaires sont donc les bienvenus, en ce compris une plus grande valorisation de l’agent de quartier, un statut plus attractif et une meilleure rémunération. »