Bruxelles reste en niveau 3 de menace

le jeudi 17 mars 2016 15:29 SUD PRESSE

Des paras bien visibles à l’entrée. Des James Bond dotés de grosses oreillettes, aux yeux inquisiteurs. Des papiers d’identité et des cartes de presse contrôlés à deux reprises. Jamais le « bunker » – la salle de presse du 16 appelée ainsi depuis toujours en raison de son côté enterré – n’avait jamais aussi bien porté son nom, ce mercredi.

C’est là que, pour la deuxième fois en moins de 24 heures, Charles Michel (MR) a pris la parole en début d’après-midi. Entouré du ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) et de son collègue de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA), le Premier ministre s’est contenté d’une déclaration assez courte, sans autoriser ensuite de questions.

Le message s’est voulu rassurant. Le Wavrien a indiqué d’emblée que l’Ocam – qui évalue la menace – avait préconisé de laisser Bruxelles en niveau 3. « Cela signifie que la menace est possible et vraisemblable, ce n’est donc pas un niveau banal ou anodin » , a-t-il complété.

Visiblement, les perquisitions de la nuit précédente n’ont pas permis de mettre la main sur des éléments laissant présager un attentat imminent dans la capitale fédérale. Elle ne repassera donc pas en niveau 4 comme ce fut le cas une semaine après les attentats de Paris du 13 novembre. Du moins pas pour le moment.

« Heure par heure »

Dès la veille au soir, une source bien informée nous expliquait que tout serait fait pour éviter un retour à cette situation qui a eu des conséquences sur les commerces et sur la mobilité, participant également à accentuer une certaine psychose au sein de la population.

Charles Michel, qui est le seul à avoir pris la parole hier, en a également profité pour exprimer son « soutien à nos forces de sécurité qui font un travail dans des conditions difficiles pour tenter de relever le niveau de sécurité de nos concitoyens » .

Il invite ceux-ci « à rester calmes et à garder leur sang-froid » , assurant que « tout est mis en place pour prendre au fur et à mesure les décisions qui s’imposent » , avec une situation « suivie heure par heure » .

Christian Carpentier