L’inquiétante hausse des conducteurs sous drogue

le mardi 04 octobre 2016 09:27 La Dernière Heure

L’an dernier, pas moins de 5.852 conducteurs ont été contrôlés positifs à une drogue alors qu’ils se trouvaient au volant de leur véhicule.

En 2012, la police ne constatait que 2.560 cas. Ce boom trouve sa cause principale dans le fait que les contrôles ont été améliorés.

Depuis 2011, le test salivaire remplace l’ancienne procédure. Mais “cette analyse salivaire se fait encore attendre, ce qui implique qu’il faut toujours procéder à une analyse sanguine après un test salivaire positif” , explique la police fédérale.

Un autre élément limitatif est la quantité de matériel disponible pour effectuer ces contrôles de salive. Certaines zones de police doivent faire face à un déficit. “Petit à petit, la méthode est de plus en plus en usage et cela se remarque dans les chiffres concernant les infractions routières drogue .”

Après une période d’une relative stabilité concernant le nombre d’infractions entre 2007 et 2012, on observe une forte hausse ces trois dernières années dans la mesure où, entre 2007 et 2015, il y a plus d’un doublement du nombre d’infractions alors que le chiffre absolu reste faible par rapport à celui de l’alcool.

On constate 6.000 infractions routières (IR) drogue contre 47.000 IR alcool pour 2015.

Le plus grand nombre d’infractions drogue ont bien évidemment lieu durant les nuits de week-end. Les plus grandes concentrations par tranche horaire surviennent la nuit de vendredi à samedi et la nuit de samedi à dimanche, mais pas la nuit de dimanche à lundi.

Au final, un contrôle positif sur quatre se déroule lors des nuits de week-end.

Ce type d’infraction semble marqué du chromosome Y. En effet, 94 % des conducteurs en infraction en matière de drogues sont des hommes, pour 6 % de femmes seulement.

Koen Geens, ministre de la Justice (CD&V), a annoncé son intention d’augmenter “substantiellement” le budget pour les tests salivaires cette année et l’année prochaine. En 2016, 180.000 euros ont été réservés pour les tests salivaires. En 2017, c’est un budget de 432.000 euros qui a été demandé.

Julien Crepin

Le ministre de la Justice veut augmenter “substantiellement” le budget pour les tests salivaires. belga