Les automobilistes compréhensifs pour les délits de fuite liés à la panique

le jeudi 28 septembre 2017 11:03 La Dernière Heure

Quelque 70 % des usagers éprouvent de la compréhension pour les automobilistes qui prennent la fuite en panique, après un accident, ressort-il d’un sondage effectué par l’association flamande Rondpunt.

Ce résultat a été présenté mercredi en présence du ministre de la Justice Koen Geens (CD&V), à l’occasion d’une nouvelle campagne sur le thème de la Semaine sans délit de fuite organisée par l’association et le VIAS Institute (précédemment IBSR).

On a dénombré en 2016 au moins 4.937 victimes d’accidents avec délit de fuite, parmi lesquelles 21 morts et 233 blessés graves. VIAS et Rondpunt ont sondé quelque 650 internautes néerlandophones sur leur attitude à l’égard du délit de fuite. Quinze pour cent des personnes interrogées ont confié qu’elles poursuivraient leur route si elles devaient accrocher un véhicule à l’arrêt et sans conducteur.

Plus surprenant : presque un tiers d’entre elles (29 %) dit ne pas dénoncer un ami ou un membre de sa famille lorsqu’il apprend que celui-ci est impliqué dans un accident avec délit de fuite ayant entraîné des victimes.

On a par ailleurs dénombré 70 % de réponses affichant de la compréhension pour les délits de fuite liés à la panique. Pour le ministre de la Justice, ce chiffre énorme est révélateur, non de la malhonnêteté ou d’une mauvaise conscience morale, mais davantage de l’état d’impréparation du public à des situations susceptibles de provoquer un état de panique.

Koen Geens plaide par conséquent pour une préparation des gens à une telle situation dans le cadre de la formation à la conduite. Même s’il juge que la répression ne fera pas disparaître le phénomène, le ministre espère être en mesure d’obtenir d’ici la fin de l’année le feu vert à un projet de loi préparé avec son collègue de la Mobilité François Bellot (MR). Ce texte prévoit des peines plus élevées en cas de délit de fuite.

De son côté, la secrétaire d’État bruxelloise en charge de la Sécurité routière, Bianca Debaets (CD&V), a prévu d’insérer une formation aux premiers secours dans le cadre de la réforme de la formation à la conduite en Région-capitale.