Réaction du Ministre de la Justice Koen Geens au meurtre sur Julie Van Espen

op 06 mei 2019 21:45 Persberichten

Cette tragédie effroyable est incompréhensible et ne laisse personne indifférent. Je tiens à exprimer mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Julie. Le meurtre atroce de cette jeune femme de 23 ans est innommable, m’attriste et me courrouce grandement. Ces dernières heures, la Justice et la police ont tout mis en œuvre afin de retrouver rapidement l’auteur des faits. Actuellement, de nombreuses questions et incertitudes restent sans réponse. Le dossier est en cours d’examen afin d’apporter rapidement de la clarté à la famille et aux proches.

Entre 2004 et 2008, le suspect a purgé une peine de prison de 4,5 ans pour des faits, tels que vols, infractions de roulage, recel et viol sur une personne majeure. Fin 2016, il a commis un vol avec violence ainsi qu’un viol, pour lesquels il est resté en détention préventive durant 2,5 mois. Lorsque la Chambre du conseil a renvoyé cette affaire au tribunal correctionnel début 2017, la Chambre a décidé de libérer le suspect sous conditions, en attente de son procès. Cette même année, le tribunal correctionnel d’Anvers l’a condamné à 4 ans de détention. L’arrestation immédiate requise par le parquet n’a pas été prononcée par le tribunal. L'intéressé est allé en appel et son affaire a été traitée en mai 2018 par la Cour d'appel d’Anvers. Lors de cette séance, la date de conclusion a été fixée en novembre 2018. A cette date, l’affaire a toutefois été reportée pour une durée indéterminée.

De ce fait, la dernière condamnation n’est pas encore définitive et ne peut dès lors pas encore être exécutée.

Bien que le jugement ait été très rapidement prononcé en première instance, ce n’a pas été le cas durant la procédure d’appel. Je le déplore vivement, en particulier parce que j’ai tout mis en œuvre afin de réduire les délais des affaires pénales. La possibilité de faire appel au juge unique en 2016 afin de traiter plus d’affaires n’en est qu’un exemple. Cette option permet de libérer davantage de capacités.

Voici quelques semaines, le nouveau Premier Président a annoncé l’application du conseiller unique et la réouverture de la Chambre compétente, ce qui a permis au parquet de citer le suspect à comparaître. L’affaire aurait été jugée le 5 juin 2019.