Le Ministre de la Justice, Koen Geens, déplore les actions des syndicats menées aujourd'hui au sein des établissements pénitentiaires.

op 07 mei 2019 10:00 Persberichten

Durant cette législature, les économies réalisées sur les embauches ont diminué et les recrutements n’ont jamais cessé. Depuis 2014, c’est un total de 1403 nouveaux membres du personnel qui est entré en service au sein des prisons. Toutefois, les départs des agents pénitentiaires dus à leur retraite ou parce qu'ils ne souhaitaient plus continuer à exercer leur fonction restent élevés, mais 137 recrutements sont encore prévus à court terme. Il convient également de veiller à ce que des candidats appropriés remplissent cette fonction importante. Sur un cadre de 6825 collaborateurs, 6639 équivalents temps plein se chargent actuellement de la surveillance.

Le budget consacré à l’administration pénitentiaire s’est stabilisé à 560 millions d’euros et de nombreuses mesures ont été prises afin de réduire la surpopulation carcérale. Notamment en plaçant les personnes internées au sein de centres psychiatriques médico-légaux et en renvoyant anticipativement les personnes condamnées sans titre de séjour dans leur pays d’origine. Cette législature a donc connu une diminution durable de 1300 détenus. En 2014, cette diminution se chiffrait à 625 et pratiquement à 1700 en 2017. En ce qui concerne la construction des nouvelles prisons qui sont nécessaires, des procédures sont toujours en cours auprès du Conseil d'État. En 2017 et 2018, respectivement 25 et 20 millions d’euros ont été débloqués pour l’infrastructure.

Service minimum

La loi introduisant le service minimum garanti figure au Moniteur belge depuis le 11 avril 2019. Indépendamment de chaque grève, un plan est élaboré par prison. Il indique, après la tenue de la concertation sociale, combien de membres du personnel doivent être présents afin de garantir le service minimum correspondant aux exigences sur le plan des droits de l’homme. A chaque grève, le chef d’établissement de la prison doit élaborer une liste des membres du personnel qui ont déclaré ne pas participer à la grève et ce, 72 heures avant le début de celle-ci. De cette manière, il peut établir un planning afin d’assurer un service minimum aux détenus. Ces plans sont prévus et doivent être finalisés, en concertation avec les syndicats, d’ici le 1er octobre prochain.

Une meilleure protection du personnel

Une amélioration du statut du personnel et une meilleure protection contre les plaines et les procédure judiciaires ont été ancrées légalement. La formation se voit occuper une place essentielle dans la carrière de chacun. La définition de la fonction est revalorisée. Par conséquent, il devient plus attrayant de continuer à travailler au sein des établissements pénitentiaires. Un code de déontologie transparent fait état des normes et des valeurs à respecter au sein des prisons.


Recrutements :

- 2015 = 22

- 2016 = 246

- 2017 = 483

- 2018 = 525

- 2019 = 127 (chiffre provisoire) - Prévu pour le mois prochain : 137 supplémentaires