Il ne devrait bientôt plus y avoir d'internés psychiatriques dans les prisons. C'est en tout cas un des objectifs du "masterplan" pour les prisons, approuvé vendredi par le Conseil des ministres. Un plan qui, selon les mots du ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V), vise une "modernisation et extension de la capacité pénitentiaire existante".

Ses collègues Jan Jambon (Intérieur) Maggie De Block (Santé publique) ont également oeuvré à l'élaboration de ce plan qui vise à répondre au problème de la surpopulation carcérale.

Rapatriement

En août dernier, la Belgique comptait 10.289 détenus, pour 8.500 places disponibles environ. Une fois le masterplan réalisé, il sera permis d'offrir 10.568 places aux détenus et 1.066 places aux internés. L'objectif du gouvernement est de passer à terme en dessous de la barre des 10.000 détenus, via notamment la politique de rapatriement (pour les condamnés d'origine étrangère) et une différenciation dans la politique de sanctions.

Concrètement, 1.432 places seront construites ou rénovées dans les prisons et 860 places s'ouvriront pour les internés.

Au niveau des prisons, épinglons les projets suivants: nouvel établissement pénitentiaire à Vresse-sur-Semois (312 places), nouvelle maison d'arrêt à Lantin (312 places), reconstruction de la prison de Verviers (240 places), nouvelle prison à Leopoldsburg (312 places), extension de la prison d'Ypres (56 places en plus).

Au niveau de l'internement, les 860 nouvelles places seront réparties sur les sites d'Alost (120), Wavre (250) et Paifve (250), le reste étant réparti dans différents centres et institutions de soins réguliers.