Des mesures contre la conduite sous drogue

op 08 januari 2019 09:29 Metro

BRUXELLES Un jeune homme wallon sur quatre, parmi les conducteurs âgés de 18 à 34 ans, admet prendre régulièrement le volant en étant sous l’emprise de la drogue, révèle la septième « enquête nationale d’insécurité routière » de l’institut Vias.

Le nombre de jeunes conducteurs wallons qui conduisent sous influence est interpellant. D’après un sondage réalisé auprès de 6.055 personnes majeures interrogées fin octobre – début novembre, ils sont un sur quatre à conduire sous l’emprise de drogues. Ce chiffre place la problématique de la conduite sous l’influence de drogue sous les projecteurs, au même titre que celle de l’alcool au volant, pointée du doigt quant à elle depuis de nombreuses années.

Au total, ce sont 5 % des conducteurs, de tous âges, qui admettent avoir roulé au moins une fois, lors du mois écoulé, tout en étant sous l’influence d’une drogue. Un chiffre interpellant, surtout quand on le confronte aux « études qui ont montré que la conduite sous l’influence de cannabis double le risque d’accident mortel », pointe le ministre de la Mobilité, François Bellot (MR).

Des disparités selon la région ou le sexe

Les différences entre Régions sont flagrantes, tout comme celles entre conducteurs et conductrices et entre différentes tranches d’âge, ressort-il de l’étude. Les jeunes (18-34 ans) Wallons de sexe masculin sont ainsi les plus concernés : ils ne sont pas moins de 25 % à admettre avoir conduit durant le mois écoulé après avoir pris de la drogue (17 % si on compte filles et garçons ensemble), une pratique qui peut avoir des conséquences dramatiques sur le temps de réaction face à un obstacle ou un événement imprévu. Sur la même tranche d’âge, ils sont 20 %, jeunes femmes et hommes confondus, à être dans le même cas à Bruxelles, et 7 % en Flandre.

De son côté, le ministre de la Justice Koen Geens a annoncé que la police pourra dès ce début d’année, mais à une date inconnue, commencer à utiliser les nouveaux systèmes de prélèvement de salive qui devraient faciliter la détection et la répression de tels faits. Ces tests qui devraient permettre de ne plus passer, comme c’est le cas actuellement, par un prélèvement sanguin qui alourdit la procédure.