Le ministre Koen Geens lutte à l’échelle internationale contre la corruption

op 06 november 2017 17:48 Communiqué de presse


Le ministre de la Justice Koen Geens plaide aujourd’hui à Vienne, dans le cadre de la conférence des Nations Unies contre la corruption, pour un renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre la corruption. Selon le ministre, il convient de prêter une attention supplémentaire principalement à la corruption qui sévit au détriment des pays du Tiers Monde.  

Ces pays pâtissent fortement de la corruption dite transnationale, dès lors que des personnes exerçant une fonction publique dans un autre pays sont corrompues. C’est pourquoi il importe que l’argent provenant de la corruption soit restitué au pays d’origine. C’est une question importante pour nombre de pays en développement, où la corruption à haut niveau a pillé la richesse nationale. Et ce sont par ailleurs précisément ces pays qui ont un besoin criant de moyens pour reconstruire et rétablir les sociétés sous les nouveaux gouvernements.  

La corruption ne se borne d’ailleurs pas aux pots-de-vin. Elle concerne également les dommages que de tels pots-de-vin causent indirectement à l’environnement, à la santé publique et/ou à l’économie. La Banque mondiale parle dans une publication récente de dommages économiques s’élevant à plusieurs milliards de dollars. De plus amples renseignements et des exemples concrets figurent sur le site internet de la Banque mondiale (www.worldbank.org/en/topic/governance/brief/anti-corruption)  

C’est la raison pour laquelle le programme STAR (Stolen Assets Recovery Assistance) a été établi dans le cadre de cette convention. STAR aide des pays à mettre sur pied les institutions et instruments juridiques qui sont nécessaires pour récupérer les produits de la corruption. STAR aide des pays à accéder à ces outils et compétences en facilitant les contacts entre les juridictions. Dans la pratique, ce programme est lancé par exemple à l’égard d’anciens dictateurs qui ont été chassés lors du printemps arabe (généralement avec les caisses du pays)

L’OCSC belge (Organe central pour la saisie et la confiscation) a organisé cette année encore un atelier en Éthiopie, axé sur le soutien aux pays pour la récupération d’actifs détournés.  Un nouveau projet de loi, qui sera examiné demain au Parlement, vise en outre à réformer l'OCSC en profondeur. Ce faisant, la Justice pourra gérer de manière plus efficace les biens et les fonds saisi

Outre la lutte contre la corruption transnationale, le ministre Koen Geens aborde également la prévention et la répression de la corruption. Il abordera avec ses collègues internationals notamment la protection des lanceurs d’alerte dans l’ensemble du secteur financier et l’accompagnement des entreprises belges à l’étranger dans la lutte contre la corruption. Car seule une approche à l’échelle internationale permettra de lutter fermement contre la corruption.      

Le ministre s'est également entretenu avec Yuri Fedetov, vice-secrétaire général des Nations Unies et directeur de l'ONUDC. En plus de la lutte contre la corruption, on a également parlé de la mise en œuvre internationale des infractions pénales, des problèmes de drogue et de la coopération judiciaire, ainsi que de nouveaux outils de communication.

Koen Geens : « La récupération de fonds qui ont été perdus à cause de la corruption revêt une importance cruciale pour les pays en développement. Cet argent est nécessaire pour la reconstruction de ces pays, tant sur le plan de l’infrastructure que sur le plan des institutions. Seule une collaboration poussée nous permettra de lutter contre des problèmes tels que la corruption. Cette conférence internationale est importante pour mettre en œuvre les initiatives législatives et partager les informations et connaissances transfrontalières.