Bastognards et Américains réunis sous un Mardasson rénové

op 02 oktober 2019 10:43 L'Avenir

Un Mardasson remis à neuf abritera à Bastogne la commémoration à la mi-décembre des combats de 1944.

Philippe LERUTH

«L a construction du Mardasson, à Bastogne, où sont gravés les noms des soldats américains tombés en décembre 1944, a été financée par les citoyens belges. Aujourd’hui, sa rénovation a fait l’objet d’un appel aux dons des citoyens américains » , a relevé ce mardi l’ambassadeur des États-Unis, Ronald Gidwitz.

Le monument est d’abord nettoyé, en collaboration avec la ville et la Régie des Bâtiments: il aura retrouvé l’éclat du neuf pour les cérémonies commémoratives de la bataille des Ardennes, à la mi-décembre (cf. ci-contre) «dans la plus américaine des villes belges» , comme l’a décrite hier son bourgmestre, Benoît Lutgen, sous les lambris de la résidence du diplomate à Bruxelles.

Se souvenir

«Bastogne occupe une place particulière dans l’histoire des États-Unis» , confirme Ronald Gidwitz «Mais c’est la Belgique tout entière qui n’oublie pas la contribution des soldats américains et de leurs alliés» à sa libération, a-t-il constaté, au fil des récentes cérémonies du souvenir «à Mons, Bruxelles, Anvers, ou Liège» .

«Il faut cultiver ce souvenir» , insiste Koen Geens, ministre démissionnaire de la Justice, en charge de la Régie des bâtiments.

Car l’oubli pourrait faire renaître le risque d’une nouvelle guerre mondiale, «plus technologique» . Et la désignation de «boucs émissaires» , comme les Juifs à l’époque.

Nombre de personnalités assisteront à la commémoration du dernier sursaut de l’Allemagne nazie, «où Bastogne a préservé Anvers, objectif de l’offensive» , a rappelé Koen Geens.

Avec Donald Trump?

Lesquelles? «Beaucoup d’invitations ont été lancées» , signale Benoît Lutgen. Y compris vers l’Allemagne, partenaire européenne.

«Des vétérans viendront en voyage organisé ou individuellement. Et il y aura des sénateurs et des députés» , annonce l’ambassadeur des États-Unis. Et le président Donald Trump? «Il est trop tôt pour le dire: ce genre de visite se décide à la dernière minute» , élude le diplomate.